L'érythème infectieux est dû à un virus. Avec la scarlatine, la varicelle, la rougeole et la rubéole, il fait partie des cinq maladies infantiles hautement contagieuses pouvant présenter des éruptions cutanées. Notez que la rubéole n'a rien à voir avec l'érythème infectieux, même si les symptômes se ressemblent. Ces deux maladies sont provoquées par des agents pathogènes différents. Les virus de l'érythème infectieux (Parvovirus B19) sont répandus dans le monde entier, uniquement chez l'homme. En règle générale, l'érythème infectieux peut passer inaperçu ou être confondu avec une infection grippale. Si une femme enceinte a un érythème infectieux, l'enfant à naître risque d'avoir des séquelles. La maladie a tendance à proliférer dans les maternelles et les écoles, notamment entre la fin de l'hiver et le début de l'été. La maladie est contagieuse uniquement pour les personnes n'ayant encore jamais eu d'érythème infectieux. Une fois que l'on a eu cette maladie, on est immunisé à vie. On n'attrape donc cette maladie qu'une seule fois dans sa vie.
Lorsque le patient éternue, tousse ou parle, il expectore des virus qui volent dans l'air dans de fines gouttelettes. Les virus peuvent se transmettre par les mains, lorsque le patient éternue dans sa main puis serre une main. Les agents pathogènes sont ainsi transmis de la main aux muqueuses du nez et de la bouche et contaminent ainsi la personne suivante. Les femmes enceintes peuvent contaminer l'enfant qu'elles portent, qu'elle développe les symptômes de la maladie ou que la pathologie passe inaperçue. L'enfant à naître est particulièrement exposé.
Les agents pathogènes sont très résistants à l'air libre. Des objets contaminés tels que les poignées de portes ou les jouets sont des foyers d'infection pouvant propager la maladie.
Dans de très rares cas exceptionnels, il est possible de contaminer lors d'une transfusion avec du sang contaminé.
Il arrive souvent que l'érythème infectieux passe inaperçu ou simplement avec de légers symptômes, comme pour une légère grippe, avec de la fièvre, une inflammation des ganglions, des maux de tête et un sentiment de malaise. La maladie se reconnait facilement à l'éruption cutanée typique. 1 à 2 semaines après contamination, le patient présente des rougeurs symétriques en forme de papillon sur les deux joues. Un ou deux jours plus tard, il présente des tâches rouges sur les épaules, les bras, les cuisses et le postérieur, qui peuvent évoluer pour former plus tard une sorte de guirlande ou de la dentelle. L’éruption cutanée s'atténue au bout de 7 à 10 jours, mais elle peut également s’intensifier en cas de stress, d’exposition au soleil ou pour d’autres raisons, dans les jours qui suivent. Les démangeaisons sont rares, le patient peut parfois ressentir comme une tension. Les complications sont très rares. En règle générale, l'érythème infectieux disparait sans complications. Il arrive parfois que le patient développe des douleurs ou des inflammations aux articulations passagères, notamment chez les femmes et les filles. Chez les personnes souffrant d'une déficience immunitaire ou de certaines maladies sanguines contractées ou héréditaires (thalassémie, anémie à cellules falciformes), la maladie peut parfois provoquer une anémie sévère.
La période d'incubation, entre la contamination et l'apparition de l’éruption cutanée typique, est de 1 à deux semaines environ. Le risque de contamination est le plus élevé quelques jours avant l'apparition de l'éruption cutanée. C’est à ce moment-là que le patient est contagieux, puisqu’il ne sait pas encore qu'il est porteur du virus. Une fois l'apparition de l'éruption cutanée, le patient est bien moins contagieux. Même si l'érythème se déroule sans aucun symptôme visible, le patient reste contagieux pendant quelques jours.
L’agent pathogène de l’érythème infectieux touche surtout les enfants de maternelle. Les enfants plus âgés, adolescents et adultes peuvent également être contaminés. En règle générale, les maladies bénignes pour les enfants sont souvent plus graves chez l'adulte. Les personnes les plus vulnérables sont les femmes enceintes qui n'ont pas encore eu d'érythème infectieux et n'ont par conséquent aucune protection contre l'érythème infectieux. Pendant la grossesse, et plus particulièrement jusqu’à la 20e semaine de la grossesse, le virus peut être transmis au bébé. Cela peut sévèrement endommager la formation du sang de manière irréversible. Dans le pire des cas, cela peut déclencher une fausse couche ou tuer le bébé.
Les personnes souffrant de déficience immunitaire ou d'une maladie sanguine contractée ou héréditaire sont également vulnérables.
Il est très difficile de se protéger de l'érythème infectieux, car le risque de contamination est au plus fort avant l'apparition des symptômes. Contrairement à la rubéole, il n'existe pas de vaccin contre l'érythème infectieux. L'érythème infectieux se transmet par la salive ou par les fines gouttelettes de salive et par les mains. Seules des mesures générales d’hygiène permettent donc de réduire le risque de contamination.
Ainsi, par exemple :
Évitez tout contact avec des personnes qui pourraient avoir un érythème infectieux.
L'administration de santé locale se tient à votre disposition pour toute question. Elle vous fournira des informations et dispose d'une grande expérience en la matière. Vous trouverez plus d'informations sur cette maladie sur les pages des pédiatres en ligne (www.kinderaerzte-im-netz.de). Vous trouverez des informations sur la protection contre les infections sur la page du Centre fédéral pour l'éducation à la santé, Bundeszentrale für gesundheitliche Aufklärung (www.infektionsschutz.de).